Le Destin reprend de plus bel.

C'était une belle journée d'été, qui pourtant n'était pas caniculaire, le climat était parfait du moins pour ce jeune enfant. Il venait de quitter l'Académie, c'était la fin des cours et beaucoup de futurs ninjas pleuraient, certains leurs amis, d'autres le bonheur d'être enfin reconnu ninja. Pour sa part, lui pleurait encore de n'avoir personne comme pilier sur qui s'appuyer et s'en remettait encore à Deidara qui était son confident personnel.

- Deidara, crois-tu vraiment qu'un jour j'arriverai à me faire des amis, qui, n'auraient jamais l'idée de m'éviter pour mes origines ?

A ce moment-là plusieurs autres Genin l'écoutaient et vinrent se moquer de lui. Il se fit huer,
craché dessus, humilié devant les autres élèves qui à sa grande stupéfaction ne rigolaient pas mais le dévisageaient. Leur ancien Sensei leur demanda de circuler pour le laisser seul, comme à son habitude. Il s'en alla leur tournant le dos, et sous ses yeux emplit de larme se cachait une haine réelle. C'est alors qu'il se mit à sourire timidement à s'exclama à Deidara.

- Un jour ils le paieront, et ce qu'ils ne doivent sans doute pas savoir c'est que l'habit ne fait pas le moine.

Sur ces mots, il se retira pour partir vers le Centre-Ville. En ville c'est le même rituel, là où il passe tout le monde s'écarte, le bouscule le faisant tomber par terre, et si quelqu'un vient à lui marcher dessus, il ne dit rien. Donc comme à leurs habitudes, les passants le bousculent l'ignorent, l'isolent. Même au marché, personne ne veut lui vendre de nourriture, et s'il y a des réductions, pour lui ce sont des augmentations. Il était délibéremment détesté de toutes personnes habitant à Kumo.. Alors il marcha, sans but, ayant faim, il montrait une certaine faiblesse à marcher d'une manière anormale mais surtout instable. Au fur et à mesure qu'il marchait, la faim l'envahissait et le fit trébucher le laissant s'écrasant sur le sol chaud. Avant de tourner de l'oeil il aperçut le bâtiment du Raikage, qui s'imposait devant lui. Une personne s'approcha de lui mais il s'évanouit à ce moment là.

(( Destiné à n'importe quel ninja de Kumo qui se dévoue^^ ))

- Dante : Ton sort m'importe. Tu es ninja de ce village après tout.


Il leva sa tête en direction du Kage. Le Chef tendit de la nourriture chaude et alléchante et affichait un sourire radieux. Attendant que Dante lui demande de piocher, des villageois crièrent " Vive Raikage- Sama". A ce moment là, Kôjiro, malgré son jeune âge comprit deux choses. La première était que les villageois étaient vraiment des imbéciles, tandis que la seconde c'est que le Raikage n'était, finalement, pas comme eux. Alors il prit l'initiative de prendre une part de cette galette appétissante qu'on lui tendait généreusement qu'il tenta d'avaler lentement, pour déguster. Il se tint droit, sans efforts, et s'avança vers le Raikage. Sur le visage de l'enfant était maintenant dessiné un sourire quelque peu douteux. Il s'exclafa pourtant calmement.

- Vous l'acclamez parce qu'il a fait quelque chose que vous n'auriez jamais fait, encore moins à mon égar. Si cela avait été l'intention de quelqu'un d'autre, je suis sûr que vous l'auriez empêché. Mais entre nous, nous savons très bien que le geste de notre Chef en choque plus d'un.
Et je ne sais pas quoi dire... quant à votre geste si... généreu-

Soudain, quelque chose vint l'interrompre, son regard changea, comme pétrifié par la peur.
En effet, les bêtes présentes dans ses bras se manifestèrent, sifflotèrent comme des serpent à sonnette et sortirent de leur "antre" montra leur corps et leur visage gluant et collant. Des gens se mirent à crier et à fuir face à cette répugnance.

- Non... Non... Pas maintenant ...

Les personnes présentes à cette scène plus ou moins répugnante vinrent s'écarter violemment, mais voyant que le Raikage lui ne bougeait pas, ils s'arrêtèrent contemplant l'enfant qui les dégoûtait tant.
Malgré les plaintes de l'enfant, les villageois admiraient cette scène qui aurait pu être abominable.
En effet, dans cette état d'impuissance, une force extérieur pénètre son corps pour peu à peu en prendre le contrôle. C'est notamment l'une des causes du décès de ses parents. Kôjiro, lui, ne comprend qu'à moitié ce qu'il se passe lors de la possession, car il sait seulement, que quelqu'un sempare de son corps, quelqu'un qui n'est pas forcément vivant. Les hydres, toujours reliés au corps du Genin, sortir toujours plus loin, ce qui d'ailleurs paraissaient interminable. Ça confirmait le rejet de villageois, cet enfant à priori normal, contenait en lui deux affreuses bêtes d'une longueur inestimée. Les reptiles s'enroulèrent chacun autour d'une des jambes, défendant quiconque de s'approcher de l'enfant. Les larmes de l'enfant séchèrent, comprenant cette fois ce qu'il était en train de vivre, l'homme imaginaire s'était adressé à lui.

- Ne t'en fais pas, je te protégerai.

Il esquissa alors un sourire, joyeux sur les bords, et se mit à rire comme un enfant qui joue au jeu auquel il rêve. C'est alors qu'il questionna.

- Mais..de qui ?


Personne ne comprenait vraiment ce qui se passait, ni même le Raikage qui avait du mal à suivre les changements de comportement de cet enfant. D'ailleurs, bon nombre de villageois présents se questionnèrent mutuellement donnant des réponses sans interêt, dénonçant toujours une folie
ou une mise en scène de l'enfant pour attirer l'attention. Soudain, dans un murmure glacé il crut entendre.

- Mais.. d'eux.

Alors, pour stopper momentanément cette scène, le Raikage s'avança vers le garçon, et toujours d'un sourire parfait, il brandit les serpents gluants et glissant et demanda au jeune garçon de se retirer avec lui pour discuter, sympathiser. Il sourit acceptant avec joie l'invitation de ce "grand monsieur".
Mais il semblerait que tous ne soit pas de cet avis car une femme, aussi choquée soit elle se fit entendre. Pour elle, Kôjiro n'étant qu'un enfant voulant s'attirer les bonnes sympathies du Kage et ainsi profiter de lui pour pouvoir le tuer tout comme il avait tué sa famille. Et par haine, elle lança un fruit, un ananas qu'il se reçut violemment sur le visage et dont les épines vinrent égratiner cette peau douce. Remettant en cause les décisions du Kage, elle ajouta qu'un ninja était supposé esquiver ce genre de projectiles. Les serpents s'agitèrent crachant vers cette femme qui n'avait pas froid aux yeux. Et cette fois-ci dans un murmure démoniaque il entendit.

- Tue la.

Sans réellement agir, les serpents se dirigeèrent vers cette femme qui cette fois-ci se défila en courant à l'opposé. Faute de rapidité elle s'enfuit. Cet état de transe retomba, laissant tout le monde dans une stupéfaction absolue. Alors il sourit au Chef du village et lui déclara.

- J'en serais..Ravi !

Tout le monde le regardait d'une manière intimidante, sauf peux-être l'homme à qui il répondit amicalement qu'il acceptait l'offre. Alors Kôjiro se mit à partir en direction du bâtiment, plutôt imposant, du Kage puis s'arrêta lorsqu'il vit que personne ne le suivait. Il se retourna et vit toujours cette épaisse foule qui flattait encore Dante de ses exploits à l'égar de l'enfant. Il s'assit alors sur l'une des marches de bâtisses environantes attendant qu'il se résigne enfin à venir.