Le ciel était couvert, les nuages d’une couleur gris, chargé en eau. Il allait pas tarder de pleuvoir sur Kiri. Un froid glacial régnait en maître cette fin d’après midi La chaleur qui avait perduré pendant plusieurs jours s’était effacée comme si le soleil n’avait jamais existé. Une goutte s’écrasa sur le front de Ken, celle ci glissa le long de son crâne pour redescendre le long de sa joue. Arrivée sur son menton, la gouttelette plongea dans le vide et heurta le sol. Le Chônin redressa alors la tête, cherchant du regard un endroit ou il pourrait se mettre à l’abris. Ses yeux se posèrent sur une petite maisonnette. Il se dirigea vers le bâtiment érigé dans la pierre. La pluie fit alors son apparition, l’eau s’écoulait dans l’allée ou se trouvait le membre du clan déchus.
Une fois sous le toit de la demeure, il s’appuya contre le mur, leva lentement son bras gauche pour que celui ci rentre en contact avec le liquide. Il resta plusieurs longues minutes à attendre dans cette position. Mais attendre quoi ? Qui ? Lorsqu’il reprit ses esprits, il passa sa main mouillé dans ces cheveux. Puis la laissa glisser sur sa joue et s’arrêta à hauteur de sa cicatrice. Bien que celle ci était refermée et guérie depuis un grand laps de temps, elle semblait tout de même lui faire mal. Douleur physique ou mental ? Seul lui pouvait répondre à cette question. Un vent frais se leva et s’engouffrait entre les avenues, il caressait le visage du Ninja, et se mêlant au froid déjà présent, il diminuait considérablement la température.
Il perçut alors une étrange odeur, celle ci parvint alors jusqu'à ses narines. Cette odeur lui était inconnue, il n’avait jamais rien sentit de tel dans toute sa vie. Elle n’en était pas pour autant agréable. Probablement un mélange d’arôme fraîchement découvert. Il humait l’air, peut être dans l’intention de découvrir sa provenance. Sans tarder, il quitta sa position, il marchait d’un pas lent dans cette ruelle sombre, il ne semblait pas gêné par cette pluie battante. Qui pouvait bien propager ce parfum ? Il se laissait guider aveuglement. A peine avait il débuter ses recherches que cette odeur n’était plus… L’avait il rêver ? Quelqu’un se jouait de lui ? Quoi qu’il en soit, le shinobi ne se retourna pas. Il resta à l’endroit même ou cela l’avait conduit.
Un frisson lui traversa l’intégralité de son corps, le sortant ainsi de sa torpeur. Malgré ce temps pluvieux, les corbeaux étaient de la parties. Ces animaux d’une couleur noir, poussaient leur chants macabre et tournaient en rond dans le ciel. Que voulaient ils annoncés ? Mizu No Ken emprunta une ruelle perpendiculaire à celle dans laquelle il se trouvait. Un brouillard fin venait embrasser le village rendant toute progression difficile.