Balade en chocolat [PV ♥]

Encore une journée qui se profilait à l'horizon, encore une journée où rien n'allait se passer parce que tout le monde reste cloitré chez soi en attendant que la raie guerre se déclare, en attendant que le sang coule, que les larmes tombent, qu'on mouche des nez et que la tristesse emplissent les cœurs et les chaumières, une réaction de base pas normale, et une fois qu'il y a une raison, elle est si amplifiée que ça tourne à un drame tel qu'en résulte parfois un deuxième. Qu'est ce que les gens pouvait être stupide parfois. Cette guerre, en plus, personne ne savait encore pourquoi elle avait lieu, quelles étaient les circonstances de la mort des groupes de ninjas de Kiri et de Konoha. Une stupide guerre, où Nepenthes devrait envoyé ses shinobis, même les meilleurs, alors que c'était peut être la mort qui les attendaient.

Pour se changer les idées, le Kazekage décida, à son levé, de faire un tour dans les grandes serres de son village, on les humidifiait assez pour que des plantes poussent. Oui, des plantes, vertes, la rare verdure dans cet endroit désertique. On cultivait aussi, particulièrement le cacao, car le Kage était friand de chocolat. Ce matin là, les rayons du soleil perçait les vitres de la grande serre, une grande illumination, à cause des gouttelettes d'eau, un semblant de rosée artificiel sur les vertes feuilles, qui répandait la lumière partout dans la serre.

Dans les allées se balladait l'étrange personne du Kage de Suna, limite souriant, regardant plants après plants avec un intérêt certains, se baissant, tâtant de ses maisn gantées les feuilles, la base des plants et ce qui s'annonçait devenir un fruit, tout cela allait donner un très bon chocolat, le Kage se régalait déjà, rien que d'y penser, il se léchait les lèvres en y pensant. Il continuait de marcher pendant ce temps puis arriva au banc sur lequel il se repose souvent lors de ses promenades dans les serres de la ville. Il s'y assis ne pensant à rien, se trouvant seul et sourit, puisque personne n'était là, le sourire ne choquerait personne et ses zygomatiques pouvaient s'activer en paix.

En ce jour, ce fut clandestinement que Shizuka quitta la maison de ses grands parents. En effet, Mitsuko, sa grand-mère, lui avait interdit de sortir, et ce pour une raison tout à fait honnête… le grand père était atteint d’une fièvre de cheval, et Mitsuko voulait que sa petite fille reste en cas d’urgence bien sûr. Mais la jeune Jûnin ne désirait pas rester. Il était évident que la survie du vieillard n’était pas assurée, et elle ne voulait pas être là quand un des derniers liens qui l’unissait encore à son passé disparaîtrait. Elle resta dans sa chambre longtemps à débattre toute seule, comme d’habitude, puis finalement, elle sortit discrètement par la fenêtre, en regardant derrière elle, et en murmurant un mot d’excuse à sa grand-mère, même si celle-ci ne risquait pas l’entendre.
Dans la rue, comme toujours, elle était bousculée, chahutée et faisait cent mètres en une demi-heure. Elle finit par prendre une ruelle, où personne n’allait jamais, car réputée pour être le repère des pires délinquants, et la traversa, les yeux dans le vague. Un homme, mal rasé, sûrement saoul, l’approcha en lui susurrant des cochonneries. Qu’importe, sans se retourner une seconde, Shizuka l’envoya « embrasser » le mur.
A force d’avancer, sans but, elle finit quand même par échouer quelque part. il s’agissait d’un endroit qu’elle n’avait encore jamais vu, d’ailleurs, elle ne se doutait même pas qu’il existait pareil lieu à Suna : les serres. Elle resta planté devant un bon moment, et ne sachant quoi faire, fit quelques pas à l’intérieur, par curiosité. Nerveuse à l’idée d’être là sans y être autorisée, elle triturait dans sa poche une perle, souvenir de son père. Elle fit un petit tour, et revint à l’entrée très rapidement. Ce n’était que plantes là-dedans, et elle n’était pas d’humeur à s’émerveiller devant ce genre de choses. Elle allait partir, quand la perle tomba de sa poche et se mit à rouler sur le sol, sans daigner s’arrêter. Manque de bol, le sol était tel que la perle suivit un chemin sillonnant entre les plants. Shizuka se mit à lui courir après, et prenant un tournant, elle faillit tomber à la renverse en apercevant une silhouette assise sur un banc. Elle ne bougea pas, et rester planquée derrière le tournant. Elle regarda pus attentivement, et reconnut… Le Kazekage ! Plus surprenant encore, le Kazekage en train de sourire Oo

**J’espère qu’il ne m’a pas vu… Et si je n’avais pas le droit d’être là ?!**

Pour une fois, Shizu se tu, et la jeune Jûnin lui en fut particulièrement reconnaissante. Elle espéra encore cinq secondes, jusqu’à ce que la perle s’échoue lentement aux pieds du Kage… Celui-ci leva les yeux vers elle et elle fut bien obligée de sortir de sa « cachette ». Elle fit quelques pas vers lui, et murmura sur un ton gêné.

« Nepenthes-sama… Désolée, je… je ne voulais pas vous importuner… »

Elle avait les yeux river par terre, attendant la tempête, qui ne venait pas encore, mais qui ne tarderait sûrement pas.

Les yeux mi-clos, il avait la tête vers l'arrière, chauffé par les rayons matinaux perçant les vitres de la serre, les bras croisés derrière sa tête pour s'appuyer et ne pas se faire mal. Il se demandait bien ce qu'il allait faire de sa journée, bien qu'elle commençait plutôt bien, il fallait trouvé une occupation, car en tant que Kage, les missions ne courent pas les rues, les entrainements sont très fatigants et l'ennui est vite comblé par le conseil par des piles, et des piles de papiers administratifs. Il était paisible, là dans la serre, personne ne la fréquentait, de toute façon l'accès était sensé être réservé au personnel jardinier, au Kage et aux shinobis de grade supérieur à Chuunin, or ces derniers préféraient s'entraîner enchainer trente missions en un mois. La vraie force du shinobi réside en sa nature à pouvoir prendre son temps, de profiter de chaque situation et d'être patient. Le sourire sur les lèvres de Nepenthes s'agrandit, malgré le fait qu'il sente une présence dans la serre, elle sortirait sûrement très vite, ce n'était pas l'heure du personnel jardinier, assurément un égaré.

Soudain le bruit d'une perle s'annonça sur le chemin, un frottement un roulement, une paupière du Kazekage s'entrouvrit un peu davantage, suivant la perle de l'oeil, cette perle lui rappelait étrangement quelqu'un, ouvrant les yeux et continuant de sourire, ce sourire allait peut-être dans quelques instants s'effacer avec l'apparition du ou de la propriétaire de la perle, il regarda en direction de la venue de la perle, puis se pencha pour la ramasser et la fit passer habilement entre ses doigts. Au final, le sourire lui allait bien, c'était inhabituel, mais ça lui allait bien, illuminant son visage clairement. Soudain, la propriétaire sortit de sa cachette, d'abord le sourire de Nepenthes disparu, fronçant même un peu les sourcils, prêt à abattre du regard l'intrut. Puis il vit une petite silhouette, attendrissant déjà son courroux, puis les longs cheveux d'une Juunin qu'il commençait à bien connaître, Shizuka Miura. Son sourire réapparut, il n'avait pas encore eu sa dose, il se leva et tendit la perle à Shizuka avec son sourire et son visage rayonnant.

"Shizuka-chan. Y a aucun mal, tu es autorisée ici, mais ce n'est que des centaines de plants de futur chocolat"

Bizarrement sa voix était gentille, les moments de pauses de sérieux de Nepenthes devait vraiment être bizarre pour son peuple qui ne le voyait jamais comme ça.

La jeune Jûnin fut très surprise de la réaction du Kage. Il était tellement ... gentil, et c'était tellement inhabituel de le voir sourire qu'elle en ouvrit des yeux un peu plus grand, et son visage affichait clairement un air surpris. Elle reprit sa perle et la glissa délicatement dans sa poche. Puis, il parla.

"Shizuka-chan. Y a aucun mal, tu es autorisée ici, mais ce n'est que des centaines de plants de futur chocolat"

A "Shizuka-chan", elle rougit légèrement. On ne l'appelait jamais comme ça... Personne n'utilisait de sufixe, et cela pour une bonne raison, personne ne l'appelait. Personne n'appelle un démon. Elle entendit ensuite au milieu d'autres mots "futur chocolat". Elle fit un bond, littéralement et en regardant autour d'elle, en criant presque.

"Où ça, où ça du chocolat ?!"

Elle se rendit compte du ridicule de la situation et se calma. En toussotant, elle ajouta.

"C'est bien... Ya plein de gens qui aime ça..."

Elle adressa un sourire gêné au Kazekage. A quoi devait-il penser ? Pour qui pouvait-il bien la prendre ? A chaque fois qu'elle était avec quelqu'un, elle avait peur qu'on ne la prenne pour une folle. Là, elle ne s'était pas loupé... Elle remarqua que le sourire sdu Kage ne s'effaçait pas, malgré ce qu'elle venait de faire, alors, les mains derrière le dos, avec un grand sourire, les yeux fermés, dans une position complètement enfantine, elle lui demanda :

"Vous venez souvent ici, Nepenthes-sama ?"

Elle n'avait pas envie d'avouer la raison de sa présence ici. Elle savait qu'elle serait réprimandée pour avoir quitté la maison de ses grands parents, en cachette pour fuir la maladie de son grandpère. Ce n'était pas un comportement digne d'un ninja, et elle le savait. Mais quand on se retrouve dans une situation, comme celle dans laquelle elle était, on n'a pas envie de se demander si c'est correct de faire telle ou telle chose...
Bref, tout ça pour dire, il valait s'éloigner de tout sujet la concernant...

Oui, un simple sourire aux coin des lèvres du Kazekage, un regard où on pouvait percer quelque chose, des traits relâchés, non sérieux comme dans l'habitude qu'il a quand il apparait en public. Un regard tendre dans cet endroit chocolaté où la Juunin avait fait irruption, première personne hors personnel à part Nepenthes à être venu ici. Il regardait la petite Juunin, de grands yeux et petites, juste une fille qu'on a envie de serrer dans ses bras. Oui encore une pensée plutôt bizarre pour ce que l'on connais du Kage de Suna no Sato. Il la regardait tendrement, elle rougissait, les yeux rouges, les cheveux rouges et maintenant les joues de la même couleur. Puis au mot chocolat la mignonne, mignonne ? Oui mignonne, Juunin sursauta enviante de chocolat. Nepenthes fut secoué d'un petit rire très gentil.

"Partout ici, on est dans la grande serre de culture de chocolat. Mais personne ne connait cet endroit au final et le chocolat me revient, avec le personnel de mon palais."

En parlant il fit de grands gestes pour montrer l'immensité de la serre et la quantité de chocolat qu'elle devait produire chaque année, et la quantité que le Kage pas spécialement gros, plutôt svelte devait en manger. Puis, se retournant rapidement pour aller chercher une petite boite cylindrique sur le banc et revint vers la Juunin.

"Tu veux goûter à ce chocolat ?"

Il montra un grand sourire en ouvrant la boîte, remplie de chocolat plus ou moins fondu, à la texture gluante - à la manière du nutella - avec une cuiller enfoncée dedans ne demandant qu'à être sortie pour manger son contenu. Puis d'un seul mouvement soudain, il prit Shizuka par le bras et sauta sur le banc, la Juunin par inertie lui retombant sur les genoux, un mouvement dont même lui avait l'air surpris mais qui ne lui déplut pas tant que ça et de sa main libre, d'un geste délicat il remis une mèche dissidante qui trainait sur la joue de Shizuka à sa place lui frôlant légèrement la joue qui avait rosie auparavant.

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