Rencontre hasardeuse. L'enfer des bonbons (PV Koori Akemi)

Le village du brouillard comptait depuis quelques heures un étranger en plus. Il était à la base juste venu pour se détendre, et le voilà maintenant fiancé au Mizukage. Situation peu commune, mais véridique. L’homme en question était le Raikage, un puissant homme qui avait des rêves que l’on jugerait inaccessibles. S’il devait faire part de ses ambitions, on le traiterait sûrement de fou. Vous n’auriez pas tort cela dit. Enfin. Le quadragénaire avait besoin de réfléchir. Il pensait s’être un peu emballé en demandant la main de Kirara aussi vite. D’un autre côté, il n’a rien à perdre, et elle lui avait dit oui. Alors bon.

Kiri est un beau village. Un paysage brumeux, montagneux, et pourtant couvert de lacs, d’espaces verts. C’était vraiment magnifique. C’est peut être aussi l’immense port qui donnait du charme au village. Enfin… Dante marchait d’un pas nonchalant dans les rues de Kiri, armé de ses armes préférées : Ebony et Ivory. Il était juste allé les chercher chez lui avant de repasser à Kiri. Quitte à passer le reste de ses jours avec sa moitié, autant connaître l’endroit où elle résidait. Et puis cela pourrait permettre de se faire connaître des villageois. Du moins comme le petit ami du Mizukage. Leur faire savoir qu’il était le Raikage ne donnerait rien de bon. Pour le moment, seules deux personnes connaissaient cette vérité. Kirara, et sa petite sœur. Cette dernière avait laissé une mauvaise impression à Dante. Elle s’amusait à lui tirer des grimaces et à lui écraser le pied. Dante ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi. D’un coté, c’est la petite sœur de sa fiancée. Sa réaction est sans doute banale en pareil cas.
Les rues n’étaient pas particulièrement bondées là où se tenait le Raikage. Quelques restaurants, quelques ninjas qui le dévisageaient, sans plus. Il avait l’habitude de ce regard. Quand il est arrivé à Kumo, il devait les supporter aussi. Puis le fait d’être le fiancé du Mizukage n’arrangeait pas forcément tout le monde. Il devait y avoir des jaloux. Il faut dire que Kirara est magnifique et ne laisse que peu de monde indifférent. Il y avait cependant un amas anormal d’enfants. Tous semblaient se diriger vers le même endroit. Y avait-il un spectacle ? Ha ben nan. Ils entraient tous dans une bâtisse et en ressortant avec un large sourire et des sachets en main. L’un d’eux sorti une confiserie que Dante affectionnait tout particulièrement ; Mame Daifuku. Son visage semblât s’illuminer à l’idée de pouvoir s’élargir l’œsophage avec ces délicieuses sucreries. Il garda tout de même la même allure pour aller dans ce magasin. Ce qu’il y a d’étonnant chez Dante, c’est que personne ne s’étonne de le voir où que ce soit. Que ca soit dans un bar ou un magasin de bonbons. Il a une pièce d’identité indiquant qu’il est suffisamment âgé pour boire de l’alcool, et son visage d’éphèbe de 17 ans passe facilement dans les échoppes de sucreries.

Dante pénétra dans la boutique et se vit ce qu’il avait toujours vu dans ses pires cauchemars. Des bonbons, des sucreries, et des kilos de Mame Daifuku. Pourquoi cauchemar ? Parce que quand il en mange un, il ne s’arrête plus. Il se précipita vers l’étalage de ses sucreries préférées et les regarda d’un air avide, affamé, comme s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. Il ouvrit un sachet immédiatement et s’empiffra jusqu’à ce que sa bouche ne puisse plus rien contenir. Et voilà que l’enfer commence. Et ça ne fera qu’empirer. Non loin, une tête qui ne lui était pas inconnue le fixait de son regard de sale gosse. La petite sœur de Kirara.

*Et merde ! Fallait que je tombe sur elle…*

Dante redéposa les paquets de sucreries qu’il avait pris, et repris son air détaché, souriant, arrogant, tout en étant indifférent. Seulement, cela jurait avec sa bouche pleine et ses joues couvertes de sucre glace.

« Le soleil vient de se lever, encore une belle journée qui va commencer » un énorme bouquin sortit de nulle part vint se jeter sur le réveil et arrêta net la chanson. Un petit bébé sanglier dormant sur un lit. Quoi de plus normal me direz vous ? L’animal répondant au doux nom de Butan, s’inséra dans les draps à la recherche des doigts de pieds de sa maîtresse. Commença alors une lutte acharnée afin de la réveiller. Des grognements dignes d’un film d’horreur de série D comme drôle. Akemi malgré bon gré dut se résigner à se lever. Elle se saisit de l’animal et lui déposa un bisou affectueux puis se dirigea vers sa salle de bain.
Petite toilette matinale, habillage assez mouvementé. Butan avait décidé de jouer et tenait en son groin la chemise non repassée de sa maîtresse. Il la fixait avec des yeux rieurs et attendait la joute qui vint très rapidement sous forme d’un cri tonitruant.

« BUTANNNNNN !!!! »

Une course acharnée dans toute la pièce se soldant un 50/50 des deux côtés. Une fois habillé, Akemi descendit accompagné de Butan bien sur qui courrait partout comme à son habitude. Kirara sa charmante et adorable sœur était déjà en bas. Elles prirent ensemble le petit déjeuner composé d’une soupe miso, de riz de légumes et de poisson. Le moment était enfin venu d’y aller un dernier bisou affectueux à Kirara qui partait à son bureau, puis un autre plus baveux à son animal chéri, il prit le large.

La rue commençait déjà à fourmiller de gens allant travailler ou à l’école. Le temps Semblait clément pour une reprise des cours. Un bâillement indiquant qu’un prolongement de nuit n’aurait pas été refusé. On lui avait parlé d’un nouveau magasin de friandises venant de s’ouvrir, l’occasion de vérifier s’il était bien ou pas. Ses pas la dirigèrent donc vers la vitrine et y colla son petit minois. Un regard sur la devanture illumina ses yeux les rendant plus pétillant que jamais. La jeune fille fondait de joie à la vue de ces petites choses multicolores surtout ceux venant d’ailleurs. Elle se voyait en train de les manger et les savourer, une guimauve flasque devant la devanture. Elle y entra aussitôt dans ce paradis pour gourmand et huma avec délectation les odeurs. Sa main piocha par ci par là et sa bouche mastiqua, suça avec bonheur ces petites merveilles. La bouche pleine de friandises, bariolés et colorés elle se retourna à la recherche de nouveauté à déguster. La jeune fille s'arrêta net ! En face d'elle un homme se tenait, Dante, l'amoureux de sa sœur chérie. Son œil tiqua à sa vue et son sang ne fit qu'un tour dans son corps.

La boutique de bonbon pullulait d'enfants. Tous étaient là pour la grande inauguration de l'île aux bonbons. C'est le nom du magasin, et de grandes banderoles pendaient un peu partout dans la boutique, annonçant monts et merveilles. "Le magasin le moins cher" "Des bonbons d'importation" "Toutes les saveurs". Que de promesses. Normal que les enfants affluent comme des saumons au printemps. Okay, la comparaison n'est peut être pas la bonne, mais avec leurs joues roses, cela prête à confusion. Seulement il y avait un enfant qui sortait du lot. Enfin, pour Dante elle n'était qu'une gamine. Elle devait avoir 16 ans s'il se souvenait bien. Peut être un peu plus. Ce qu'il savait, c'est qu'elle ne l'aimait pas. À peine croisés, elle lui avait déjà écrasé le pied. Et même si elle avait fait mine de rien, c'était bien intentionnel. Le gros problème de cette enfant, c'est qu'elle est la petite soeur de Kirara. Cela explique sans doute son comportement d'enfant pourrie gâtée.

Dante ne voulait surtout pas la croiser. Il avait de la chance. Elle était encore collée à la vitrine, à la recherche d'une victime à grignoter avec bonheur. Dante se risqua dans un rayon un peu moins populaire pour l'instant. S'il voulait se tirer, c'était le moment. Le problème, ca serait l'atterrissage. Il ne connait pas suffisamment Kiri pour savoir ou revenir. Perdu dans ses pensées, des enfants commençaient à passer devant lui, à le bousculer pour avoir leur bonbons. Dante tourna le coin de l'allée, et se retrouva nez à nez avec la personne qu'il ne voulait pas voir. Une expression étrange lui modifia son faciès d'éphèbe. C'était un mélange de dégoût et de mépris. Sa mauvaise habitude à se fier à la première impression lui ordonnait de détester cette enfant. Il se contenta d'exprimer une simple phrase hautaine.

-Tch... T'es dans mon chemin...

On ne peut pas dire que ca soit l'attitude à prendre avec un enfant, surtout si c'est la soeur de sa fiancée. Mais c'est incontrôlable. Il ne pouvait déjà pas la voir en peinture. Cependant, quelque chose l'intriguait. Pourquoi jouait-elle aux pestes? Et surtout pourquoi suivait-elle sa soeur? Le mieux est encore de lui demander, mais ca risque de ne pas plaire à Kirara chan.

-Tu es la soeur de Kirara c'est ça?

Certains disent que les fantasmes nourrissent la vie d’un homme, et encore plus lorsque celui-ci en est bridé. Que peut il bien se passer lorsque un esprit jeune se retrouve en un lieu ou la seule condition que l’on vous autorise est la mort ? Cette impression ou état de faite peut en déstabiliser des esprits faibles qui ne pourront jamais ou peu s’élever vers la délivrance.
On parle de fantasme mais peut on définir quand il commence et peut on tout englober dans ce simple mot ? Nous avons tous nos fantasmes mais également des désirs. Ce qui est relativement différent en soi. Pourquoi aborder un tel sujet ? Pour la simple raison qu'Akemi en ce moment n’est pas au plus haut de sa forme.

Des réflexions existentielles, une vie à combattre, des nuits de doutes, autant de sentiments pour ce petit bout de femme. Elle n’était plus elle-même depuis sa rencontre avec ce diable. Dans ce lieu elle se sentait bien et profitait de la joie à manger des friandises. Elle pouvait être elle même et ne pensait à rien d'autres qu'à s'amuser. Un peu de liberté dans ce monde de brute. Non loin se tenait un homme. Elle en parut surprise et resta interdite quelques secondes. Leur chemin ne s'était pas recroisé depuis mais c'était évident qu'il devait se revoir. La kunoishi avança tout de même sans un mot comme à son habitude toisa le fiancée de sa sœur. Dante ! Ce nom résonnait drôlement à son oreille. Elle aurait voulu le détester pour sa force, en tant que Raikage, il était indéniable que sa force n'était plus à prouver ne serait ce que les éloges de batailles gagné qui circulaient sur lui.

-Tu es la soeur de Kirara c'est ça?

Son regard de braise rencontra celui d'un bleu profond du jeune homme. Un bleu si beau qu'une ondine pourrait s'y laissait prendre aisément et plonger pour ne plus revenir. Et il faut bien se l'avouer que cet homme devait surement avoir eu pas mal de conquête rien que par la bleuté de ses yeux qui vous transperce d'émotions. Un corps d'éphèbe était le mot pour qualifier le physique avantageux de Dante. Et cela le rendait encore plus détestable aux yeux de la jeune fille qui comprenait pourquoi Kirara avait succombé à son charme. Akemi le tenait pour responsable d'avoir détournée l'attention de sa soeur sur lui à son détriment, et avait peur de perdre l'amour de Kirara. Depuis toute petite, la personne qui n'hésitait pas à la gronder, à prendre sous son elle cette peste n'était autre que la mizukage. Et il n'était pas supportable qu'un homme vienne lui enlever toute sa sérénité.

« Je suis Koori Akemi, la soeur du Mizukage ! »

Dit elle avec mauvaise grâce. Elle engouffra dans sa bouche une énorme poignée de Meiji Saikoro caramel et mâcha avec un plaisir non dissimulé. Elle fut tout à coup frappée de voir cet homme dans un tel lieu. Durant une demi seconde il apparut sympathique à ses yeux, mais vraiment une demi seconde.

«Pourquoi cette question ? Et que fait un … kage hors de son village sans protection (pampers xD) ? Je me demande si c'est digne d'un haut placé de se mettre ainsi en danger juste pour batifoler »

Elle détourna son attention et émit un vilain rictus faisant mine de chercher d'autres bonbons.

Vous êtes vous déjà demandé ce que cela faisait lorsque deux personnes d'une insolence monumentale, exagérée pourrions nous dire même, se rencontrent, alors qu'ils se détestent. Même le plus grand des fous n'oserait point imaginer une telle situation. Et encore moins concevoir qu'elle se réaliserai dans un magasin de sucreries. Qui pourrait encore imaginer que les deux personnes qui se détestent autant sont le Raikage et la soeur du Mizukage. Ho oui, on peut dire que ce n'est vraiment pas banal.

Dante restait fixe, face à la gamine aux cheveux blancs, attendant impatiemment qu'elle s'écarte de son chemin. Ce qu'évidemment elle ne fit pas. Faut dire aussi que Dante avait agit comme un réel abruti. Qu'est ce qu'il lui avait pris de lui poser une question. Il n'avait qu'à la prendre par un bout et la déplacer sur le côté. Ca n'aurai pas plu à la personne visée, et à lui ça lui aurait fait du bien. Mais le destin et sa langue trop pendue a voulu qu'il lui demande une confirmation. De toute façons il n'écouta pas la réponse. Il savait très bien que c'était la petite soeur de Kirara. Petite fille qui le détestait pour on ne sait quelle raison. À cela, Dante répondait par la même haine. Il engloutit un Mame Daifuku, celui ci fourré à la fraise. Il n'en revenait pas qu'on puisse faire autant de recettes de Mame Daifuku. Mais à la fraise, c'était succulent. Sa dégustation fut évidemment interrompue.

«Pourquoi cette question ? Et que fait un … kage hors de son village sans protection? Je me demande si c'est digne d'un haut placé de se mettre ainsi en danger juste pour batifoler »

Mais quelle insolence! Comment osait-elle parler au Raikage de la sorte? au fiancé de sa soeur, son futur beauf?! Et puis, comment pouvait elle dire, non, balancer que le Kage n'était pas dans son village. Petite idiote. Bah de toutes façon, il ne faudra pas plus de cinq secondes à Dante pour rejoindre son pays, sa chambre, son lit. Mais tout de même, avoir cette idiotie de révéler un truc pareil, alors que Dante ne voulait pas. Kirara lui avait sans doute aussi ordonné de ne rien divulguer. Étrangement, le village entier était déjà au courant pour les fiançailles.
Quelque chose incitait Dante à répondre. Haut et fort, clamer qu'il était le meilleur, que personne ne lui arrivait à la cheville.

"J'ai pas besoin de protection. Toi par contre tu ferais mieux d'apprendre à la boucler. T'as pas l'air de savoir à qui tu parle."

Le jeu d'insolence était entamé, et les sarcasmes commençaient à voler de l'un à l'autre. Dante ravala un Mame Daifuku, celui ci fourré au sucre mélangé à une sauce fruitée. Il s'essuya les joues et emporta les paquets qu'il avait dégusté. S'il voulait, il pouvait partir sans payer. Mais il était certain de revenir souvent. Il empocha ses paquets de friandises.

"J'aimerai d'ailleurs savoir ce que t'as contre moi..."

"J'ai pas besoin de protection. Toi par contre tu ferais mieux d'apprendre à la boucler. T'as pas l'air de savoir à qui tu parle."

La jeune fille le regarda en coin et vit bien qu'il n'était pas très content de la question, mais elle s'en fichait bien et si elle pouvait le mettre dans l'embarras, elle n'hésiterait pas. Une vieille dame se trouvant dans le magasin non loin entendit très bien que Dante n'était pas du village et vu sa dégaine, la dame fit une moue très compréhensible visant à dénigrer l'étranger qu'était cet homme venu d'ailleurs. Akemi émit alors un rictus en voyant cette scène. Kirara la gronderait c'est sur dès son retour mais qu'importe. Il lui suffira de faire de grands yeux innocent avec quelques larmes, des excuses et le tour serait joué. Sa sœur ne résisterait pas même si elle se douterait que cela n'était que cinéma.

« Serait ce donc une menace ? Et toi, sais tu à qui tu t'adresse ? »

Elle le toisa avec superbe engouffrant dans sa bouche des friandises jusqu'à en étouffer.

"J'aimerai d'ailleurs savoir ce que t'as contre moi..."

Pourquoi elle était contre lui ? Quel culot de lui poser une telle question. Il se pointait de nulle part et se permettait son jeu de séduction à la gomme sur sa soeur chérie, lui volant ainsi le seul être qui comptait pour elle, et il osait poser sa question bidon ? Il voulait quoi ? Qu'elle lui ouvre les bras en lui criant « mon beau frère » puis qu'ils se mettraient tous à table pour comme une grande et belle famille ? Il pouvait toujours r^ver le sale voleur de soeur !!!

« Obachan ! C'est le monsieur ici qui règle mes friandises ! »

Akemi s'éclipsa rapidement après avoir dit sa tirade en riant laissant Dante seul debout dans le magasin à payer bien malgré lui les bonbons de la chipie Koori. La jeune fille marchait tranquillement au dehors en s'esclaffant et mâchouillant ses petites douceurs heureuse de la mauvaise blague faite à Dante. On verra bien s'il était un gentleman mais il est sur qu'il y avait une chance pour qu'il la poursuive pour réclamer une explication. Elle venait de tourner dans une petite ruelle déserte lorsqu'un bruit attira son attention.

Des voix ! Des rires ! Au milieu quelques plaintes et cris ! C'est sur, ils devaient s'amusaient à torturer une pauvre âme ! Akemi s'en approcha rapidement et à pas feutré. Observant la scène, elle en eut un au le cœur. Ces bandits torturaient semble t-il un jeune garçon. Les poings se serrèrent, la lèvre exprima un rictus de colère, la jeune kunoishi sorti de l'ombre et avança vers les voyous. De près, elle reconnut en la victime un habitant de Kiri. Le garnement faisait bien des bêtises et des corrections se perdaient, certes, mais il ne méritait pas cela. Et aucun humain d'ailleurs. Une bouteille de verre roula, le silence, des regards lancés sur la nouvelle venue. Puis tout à coup elle se retrouva encerclés par les voyous venus d'ailleurs car ne connaissant pas la jeune fille. Certains étaient armés de chaînes, un autres avait cassé une bouteille dans le but d en faire une arme, et d autres des bâton semble t il.

Le regard franc, sans une ombre au tableau, elle les fixa sévèrement, la tête fièrement relevée. Que croyaient ils ces rebuts, lui faire peur avec leurs petits couteaux de poche ? Bon d'accord il y avait aussi des chaînes^^ Une mamie aurait crié de frayeur mais pas elle. Au contraire, un joli sourire se dessina sur les belles lèvres pulpeuses de la jeune fille, à la surprise des hommes qui se demandaient si elle n'était pas folle.

"Approchez donc mes ... amis, que je vous fasse ma surprise. Il est si rare de nos jours d'avoir une quelconque aide spontanée. Les sentiers sont si mal fréquentés de nos jours"

L'un des hommes fut plus rapide que ces misérables amis, il attaqua le premier la jeune fille qui évita le coup et s'élança souplement vers son ennemi... Le frappant de plein fouet avec sa tête...

Dans son ventre... L'homme s'écroula à terre, le souffle coupé. Akemi lui donna un beau coup de pied entre les jambes histoire de le calmer. L'homme poussa un petit cri aigu montrant qu'il n'avait pas vraiment apprécié ce petit geste amicale. La jeune fille esquissa un sourire, voilà la guerrière qui s'amuse. Elle n'avait en tout cas rien d'une débutante. Et ces hommes allaient l'apprendre à leur dépend. D'un coup de pied sur l'arme de son agresseur, maintenant au sol, elle trancha purement et simplement la main de son assaillant le faisant lâcher du coup ses chaînes qui tombèrent dans un joyeux tintement de fer sur le sol. Puis se servant du corps de celui-ci tout à sa douleur, elle le mit en paravent afin d'éviter des couteaux que deux autres lascars distribuaient généreusement sur leur camarade. Akemi le lâcha aussitôt et planta la lame dans le ventre d'un des deux hommes, agrippa la main de l'autre en la lui tordant dans un craquement terrifiant d'os. Le pauvre diable hurla à la mort. Le regard du côté du gamin apeuré, terré près d'un talus, tremblant de tout son corps, elle lui dit :

"Rentre chez toi avant que je m'occupe de toi !"

La jeune fille tourna alors la tête vers le dernier homme encore vaillant, celui-ci trembla de tout son long et pissant lamentablement dans son froc. Il jeta son couteau et partit en courant comme un fou tentant d'échapper à une mort certaine. Akemi reprit son sachet de bonbons et continua sa route en se sachant observé.

« Le spectacle t'as plut ? Merci d'être venu m'aider ! »

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Dante avait déjà consommé pas mal de bonbons différents. Il les mangeait avec sérénité et calme, alors que c'était la folie dans le magasin. Il ne semblait pas réellement répondre aux provocations de la petite soeur de sa fiancée. Elle par contre mangeait jusqu'à s'en étouffer, et se foutre toutes les dents en l'air. Elle avait beau avoir un sourire charmeur, cela ne durerait pas si elle continuait à bouffer autant de bonbons à la minute. À se demander combien de kilo elle était capable d'ingurgiter sur la journée. Le sucre trainait sur le sol, et tout le glucose répandu à terre rendait le sol collant ou glissant selon les endroits. Dante était figé, jaugeant du regard la petite Akemi, en train de s'empiffrer comme un goret. c'était un spectacle inrattable quand on aime le gore. La jeune fille se stupéfia lorsqu'elle entendit la question du Raikage, mais s'en fichait pas mal. Tellement, qu'elle tourna les talons et demanda à ce que sa consommation...Soit payée par Dante?!! La sale petite garce!

Dante voulu la poursuivre, mais la caissière le stoppa net. "Payez moi avant de partir." C'est sûr qu'on ne crache pas sur autant de fric. Mais Dante n'avait pas une pièce sur lui. Rien, nada, que dalle. Il s'approcha de la caissière, et s'accouda sur le comptoir.

-On remet ça au poker?

La vieille potelée (Elle a la tête de l'emploi) s'indigna. Elle se gonfla, comme si c'était encore possible, et devint aussi rouge qu'un cuberdon. Elle frappa le comptoir de ses énormes mains collantes et brillantes de sucre.

-Vous foutez de moi?!!
-J'ai pas d'argent sur moi, et cette gamine m'a arnaqué...
-Et tout ce que vous avez déjà englouti?!
-C'est certainement pas autant que vous ne l'avez déjà fait pendant le transport des marchandises...

La bonne femme devint encore plus rouge. Elle hoquetait, ne sachant même pas quoi répondre pour se justifier. Dante pouvait être méchant, et il en profitait quand l'occasion se présentait. Ca a toujours son petit effet de dire les quatre vérités aux gens. Ils se retrouvent souvent incapable de se justifier. Dante toisa une dernière fois la gérante potelée.

-Alors? On remet ça au poker plus tard?

La femme ne dit plus rien, bien trop occupée à surveiller les gosses qui pillaient son magasin. Elle ne voulait surtout plus affronter le méchant Dante. Ce dernier pris l'adage "qui ne dit mot, consent" au mot, et pris le chemin de la sortie.
L'odeur des bonbons s'évanouit pour laisser l'air maritime frapper le système olfactif du Raikage. On s'habitue plutôt vite à cette forte odeur de moule et de poisson défraîchi. Mais il devait retrouver la gamine qui lui avait jouer un sale tour. Il avait des comptes à règler avec elle. Déjà, comprendre pourquoi elle le traitait comme un serviteur bon pour la trappe. Il renifla silencieusement quelques fois avant de discerner une forte odeur de bonbons dans une ruelle. C'était une odeur forte, capable de masquer celle de l'urine et du sang. Chose normale dans une ruelle. Il ne pris pas la peine de courir, marchant à son aise jusqu'à la ruelle.
Quelle fut sa surprise quand il se fit bousculer par un gars au pantalon trempé, les larmes aux yeux, et hurlant à la cinglée. Il ne comprenait pas réellement ce qu'il se passait, et passa une main à l'intérieur de son manteau, entourant son abdomen. Il tourna le coin, et vit la chevelure blanche de la gamine. Alors c'est donc elle la cinglée. Il remarqua nettement qu'il y avait eut un massacre. Du sang, des gémissement de douleur, et des gars rampant sur le sol. Il ne s'en préoccupa pas. Il suivit Akemi, en marchant sur les hommes terrassés. Une main fit un bruit dégoûtant lorsque la botte de Dante la piétina.

-Le spectacle t'as plut ? Merci d'être venu m'aider !

Un spectacle? Ca? Elle osait tirer du mérite à avoir frapper des gusses sans aucune force, sans aucun entraînement? Ils avaient beau être des brutes épaisses, ils n'avaient point la carrure de ninja...Et elle osait appeler ça un spectacle? Stupide fille prétentieuse...

-Si c'est ça le spectacle, tu dois être quelqu'un d'ennuyeux...

-Si c'est ça le spectacle, tu dois être quelqu'un d'ennuyeux...

La jeune fille le regarda dans les yeux sans se démonter. Il est vrai que ces gars n'étaient pas un réel problème pour elle. Akemi fronça son petit nez aquilin d'une manière qui démontré qu'elle n'était pas contente.

« Pfff … et tu aurais préféré laisser ses gars tabasser un pauvre innocent sans défense ? (elle le fixa de haut en bas et fit une moue dégoûtée avant de détourner son visage) a moins que ça soit une coutume normal dans ton village, oui c'est sur tu dois être encore plus ennuyeux que moi »

La jeune esquissa un sourire dos à Dante, un sourire qui n'avait rien de très gentil même moqueur. La vérité est qu'elle était agacée de cet homme qu'elle considéré comme nuisible. A peine apparut dans le paysage qu'il embobinait sa grande soeur chérie et cela Akemi ne pouvait le permettre. Après tout que savait on réellement de lui mis à part qu'il est de Kumo et qu'il soit le Kage. Ce village n'avait pas une bonne réputation pour le peu qu'on savait et son Kage encore moins. C'était vraiment du suicide que de s'acoquiner à ce rustre. De rage, la jeune Koori en froissa le sachet de bonbons avec furie jusqu'à en blanchir les jointures de sa main. Mais son visage resta pour le moins impassible comme si de rien. La fureur gagnait son sang mais son contrôle était parfait.

Ses pas léger et souple contrasté avec ceux de l'homme plus vifs et virils, Akemi ne se formalisa pas et continua à marcher le visage un peu boudeur malgré tout. Ils sortirent de la ruelle laissant les choses tel que pour aboutir sur un marché. Les gens parlaient forts, par si par là, de petits groupes s'étaient formés et la discussion était fort animé. Dante ne semblait pas vouloir lâcher la jeune fille. La jeune Koori remarqua qu'il avait une envie de comprendre. Il devait surement se poser des questions sur la petite soeur et ainsi mieux s'accaparer la grande. Cette pensée ne fit qu'augmenter sa fureur contre lui. Il l'embêtait à rester là si près, si elle l'ennuyait tant que cela alors qu'il s'en aille. Qu'il disparaisse de son champs de vision serait une bonne chose, la meilleure même.

C'est alors qu'une idée germa de son imagination juvénile. Elle allait l 'aider à partir plus vite. Se saisissant d'une poignée de cerise, elle le lui balança au visage et lui hurla de la laisser tranquille. Des larmes sur son petit visage ne pouvait qu'émouvoir le public composé surtout de femme. Ou que vous soyez, à partir du moment ou vous être un étranger, vous ne serez qu'un intrus et la moindre faille vous rendra coupable de tous les maux. C'est ainsi que Dante passa du statut d'étranger à perturbateur; un attroupement se fit tout autour de la jeune fille en pleurs face à son détracteur Dante. Qu'avait fait ? Peu importe ! Il est un étranger et de notoriété publique mauvais.

Les murmures allaient bon train : « Mais c'est un monstre... comment osait il s'en prendre à une si jeune demoiselle … non vraiment on devrait les mettre dehors ces étrangers … ils apportent la poisse … il me semble l'avoir vu voler hier un poulet … non un bague en or … vous êtes sur ? … »

Et cela dura un bon moment ou l'homme fut montrer du doigt. Akemi glissa dans l'oreille d'une dame le présumé vol de bonbons et cela se propagea comme un feu de paille. On s'occupa de Dante en le fusillant du regard, les remontrances des vieilles dames pleuvaient sur lui. La jeune fille délaissé esquissa le plus beau des sourire en observant Dante dans les yeux, elle lui fit la plus pur des grimaces un doigt sur sa paupière, la langue tiré avec beauté et décampa laissant l'autre dans la panade. Au passage, elle chipa une belle pomme bien rouge et croqua à belle dent en riant aux éclats.

Dante se meurtri sur place. Akemi le regardait d'un air méprisant, proche des yeux revolver (XD). Elle lui avait lancé une phrase très blessante. Comme quoi, dans son village, c'était peut être commun de laisser les innocents se faire tabasser. Il ne le laissa pas transparaître, mais il a été choqué par cette déclaration. La gamine conclut par "Tu dois être plus ennuyeux que moi". Ça, ça passe facilement. Elle continua sa route dans la ruelle, jusqu'à rejoindre une grande avenue où se déroulait un marché. Il y avait beaucoup de monde, les gens hurlaient, créant ainsi un véritable tohubohu. Les marchands hurlaient la qualité de leur marchandise, leur prix avantageux etc... une femme était assise sur une chaise très haute, et hurlait dans un mégaphone que ses string étaient beaux, pas cher, et qu'à l'achat de deux, le troisième était à moitié prix. (Je vous assure que chez moi, il y en a une comme ça)

Dante ne compris pas réellement la suite des évènements. Un tas de cerise s'écrasa sur son visage, le rendant écarlate, et Akemi se mit à hurler et à pleurer. La foule se stoppa net et se rua sur lui. C'était un étranger, à Kiri depuis quelques heures, et déjà il allait se prendre l'étiquette du bougnoule qui emmerde le monde. Les gens murmuraient ou criaient des choses à l'attention de Dante. Un gus lui cracha même sur la botte gauche, ayant manifestement raté son coup. Le pauvre Raikage retenait son poing de s'envoler sur la face du pauvre abruti qui avait tenté de lui coller un mollard à la figure. Akemi partit, après avoir glisser quelques mots à l'oreille d'une petite vieille, en éclatant de rire et en chourant une pomme. Les vieilles qui achetaient des yaourt, d'ordinaire, traitaient Dante d'infâme voleur. Les emmerdes commencent.

La foule commençait à se resserrer autour de Dante, lui empêchant toute retraite stratégique. Il se demandait s'il devait les convaincre de son innocence. Ça serait sans doute inutile. Ils lui avaient déjà collé l'étiquette du violeur, voleur, malotru, connard, idiot...Et ça empirerait sans doute s'il disait qu'il était le fiancé de leur Mizukage. On aurait ajouté bouffon et menteur aux autres insultes. Alors que faire? Les intimider? Mauvais plan, ils auraient appelé des ninja à la rescousse. Bah la fuite alors.

Dante se retourna, pour repasser dans la ruelle, mais un homme s'interposa. il était plutôt grand, mais avant tout de même peu de présence face aux deux mètres de Dante. Il avait une moustache ridicule et des petits yeux sombres. Il ne lui manquait que l'insigne et le tricycle et il était bon pour cette série télévisée appelée CHIPS ou quelque chose dans le genre. Dante tenta de forcer le passage.

-Désolé, enfoiré. Mais on ne laissera pas partir un pervers de ton espèce...

Dante roula la tête, en levant les yeux au ciel et en poussant un soupir. Il était exaspéré. Il poussa le gars par l'épaule et l'écarta de son chemin. Le moustachu avait beau être fort, il ne rivalisait pas avec la force de Dante. Les cris de victoire s'élevèrent dans la ruelle. Ils semblaient croire qu'ils l'avaient fait fuir. Pauvres fous. Dante était monté sur le toit. Il suivait Akemi du regard. Elle continuait de rire aux éclats, pensant qu'elle en avait finit avec Dante. Petite peste idiote. Dante est bien plus coriace que ça, et il ne laissera pas la femme qu'il aime pour les conneries d'une gosse. Le tout était de savoir pourquoi elle faisait ça.
Il couru sur le toit, et alla tellement vite, que l'on crut qu'il s'était téléporté vers l'autre toit. Quatre mudras étranges et il était en l'air, très haut, là où personne ne s'attarde. Il était sur une plateforme composée de sceaux de lumière rougeâtre, et pâle. Il sautait de plateforme en plateforme, et chaque fois qu'il perdait le contact avec l'une, elle disparaissait. Bientôt, il arriva au dessus d'Akemi. Dante lâcha tout et chuta dans le vide. Il atterrit lourdement devant Akemi, dont le rire s'évanouit rapidement. Il la saisit par le poignet, et l'emmena dans une ruelle, en prenant soin de vérifier qu'il n'y avait personne. De toutes façons, il avait déjà fait son repérage depuis les airs...

-Toi, tu viens par là.

Il la plaqua contre un mur et posa son bras à coté de son visage. Poser est peut être un grand mot. Le mur trembla un peu, et des minuscules gravats tombèrent de la paroi de brique. Un chat sursauta dans une poubelle en fer, brisa une bouteille en verre, miaula, et se calma en voyant Dante. Il reparti tranquillement dans la ruelle, cherchant un autre restant de poisson.

-Pourquoi tu essaye de m'attirer des ennuis?

La jeune fille se dandina tout en riant de son forfait envers Dante. Chantonnant et dansant, sachant très bien que le Kage de Kumo en serait fort embêté, et Kirara aussi c'est certain, mais peu importe, le but est qu'il s'éloigne le plus possible de sa sœur comme les autres. Une ombre passa au dessus d'elle, une aura forte rien de comparable avec un menu frottin, elle reconnut aussitôt cette force mais levant les yeux, il fut trop tard car l'homme apparut face à elle et réclamait justice et explication. Akemi avala sa salive en se demandant se qu'il allait faire. Dante se saisit de son poignée et la tira sans ménagement dans une ruelle. Il marcha à grands pas décidé et colérique obligeant la jeune fille à courir plus vite derrière lui de ses petits pas.

Un dos carré de sportif voilà à quoi il ressemblait. Pourrait elle le laisser heureux avec Kirara ? Etait il réellement amoureux du mizukage ? La jeune fille suivait le mouvement imposé par cet homme grand et fort. Laisse le entrer dans votre vie à toutes les deux ! Disait la voix de son cœur, mais celui de sa tête refusait sa présence, la sérénité de son cocon familiale était en jeu. Dans une ruelle déserte, il la jeta contre un pan de mur libérant de ses griffes la jeune proie. De loin, on aurait pu voir juste un couple voulant trouver un coin tranquille, mais la réalité n'était pas si rose.

-Pourquoi tu essaye de m'attirer des ennuis?

Dante se positionna de telle façon à rendre toute fuite de la jeune Koori impossible. Son dos avait percuté le mur sans douceur et une légère grimace apparut sur les lèvres de la jeune fille. Lui, venait d'imprimer son empreinte contre la parois la faisant quelque peu trembler et Akemi comprit la colère contenu en lui. Rien que sa question en était la preuve. Durant un instant aucun son ne sortie de sa bouche, le petit être baissa la tête, dos au mur, son esprit vagabonda vers un autre horizon. Celui des jours heureux seule avec son rayon de soleil, Kirara. La jeune Koori ne se souvenait pas trop bien des années de sa naissance, sa seule famille est sa sœur. Pour elle, Kirara avait subi tant d'effort. Accepter cet homme serait comme accepter de perdre son bonheur. Le pouvait elle ?

Elle ne voulait pas de lui ! La phrase était clair dans sa tête. Mais elle se figea se souvenant du sourire enjôleur de sa sœur sur cette plage. Elle était amoureuse ? Cela ne pouvait être possible ! Levant les yeux vers Dante, elle vit la même lueur que celui de Kirara, celui de l'Amour avec un grand A comme dans les livres. Ainsi donc, le destin avait décidé de mettre en face ces 2 êtres et d'unir leurs âmes ensembles. Avait elle le droit de les séparer ? Jusqu'à présent, Akemi avait fait fuir tous les prétendants potentiels s'étant présenté à la grille. Agissant comme un père l'aurait fait, elle en avait chassé la quasi totalité … jusqu'à aujourd'hui ! Lui ne ressemblait pas aux autres. Doucement, lentement, ses espoirs disparurent dans le néant au fur et à mesure que son corps glissa du mur jusqu'à se retrouver accroupie, recroquevillant ses jambes sous elle, la tête posé sur ses genoux, elle ne bougea plus.

« Tu l'aime donc tant que ça ? »

La question avait été posée simple, presque inaudible. A la fois douce et attristé, comme un constat de la situation. Quel sera l'avenir ? La futur avait il un sens désormais ?

La question était parfaitement clair, et l'expression de Dante aussi. Il n'étais pas spécialement furax, mais plutôt agacé. Depuis le début, Akemi tentait de le rendre complètement dingue. Elle lui avait marché sur les pieds à maintes reprises, lui avait ordonné de pêcher. Et encore aujourd'hui, elle lui avait lancé les pires sarcasmes, l'avait forcé à payer des kilo de bonbons, et lui avait attiré les foudres d'une foule. C'était son impression, mais il ne comprenait pas pourquoi.
La pauvre petite enfant ne réagissait pas. Elle baissa simplement la tête, fuyant le regard noir de Dante. D'un coté, il avait mit le paquet pour se faire entendre. De longues années d'expériences dans l'art de l'intimidation. Aujourd'hui, c'était devenu un as. Il avait trouvé la technique qui fonctionnait à tout les coups. Mais sur une enfant de seize ans, les effets sont plus manifestés. Il arrive que certains pleurent. Dans le cas présent, cela amena à une longue réflexion. Dante ne cessait de la regarder, d'essayer de comprendre ce qu'elle ressentait, et ce qu'elle pensait. Cela dura quelques secondes. Quelques secondes avant qu'elle ne glisse sur le mur, jusqu'à se retrouver accroupie sur le sol, accablée. Pendant un instant, Dante pensa qu'elle allait se mettre à pleurer, vidant tout le liquide physiologique de son corps. Comprenez les larmes.

« Tu l'aime donc tant que ça ? »

Quand on a passé autant de temps sur terre, en conservant un contact quasi permanent avec les gens, on arrive vite à les comprendre. Ou du moins à savoir comment ils réagissent, ce qu'ils pensent dans telle ou telle situation. Bien qu'ils ne le montrent jamais, ils sont toujours enclins à détester, à haïr pour une raison ou une autre. Égoïstes, cupides et égocentrique. Prêts à n'importe quoi pour avoir ce qu'ils veulent. Aujourd'hui, c'est un mélange d'appréhension, d'instinct conservateur, et de jalousie. La cadette Koori voulait garder sa soeur pour elle toute seule, ne pas la voir disparaitre dans les bras d'un autre, ne pas se retrouver seule.

-Haha! C'est donc pour ça?!

C'est un peu moqueur comme réflexion. Dante ne se souvient plus tellement de son enfance, des sentiments qu'il avait pu ressentir. il ne se souvient même pas du visage de ses parents. Alors comprendre une gamine, c'est assez difficile pour lui. Surtout parler aux enfants. C'est sans doute une chose que Dante n'a jamais su faire. Parler aux enfants...Quels mots choisir, quels gestes faire ou à éviter, quel ton employer...Trop d'emmerdes...

-Des conneries de gamins! Kirara est ta soeur et elle le restera pour toujours. Alors que moi...

Hoooo tiens...Un déclic qui empoigne le coeur, le serre et qui coupe la respiration de Dante. Mais c'est vrai. Il n'est pas irremplaçable. N'importe qui, pourvu qu'il en soit digne, pourrait faire partie de la vie amoureuse de Kirara. Et un jour, Dante pourrait très bien en trouver une autre...Après qu'elle...Encore une pression au coeur. Bon dieu que l'amour ca fait souffrir...

-Tch...! J'ai ce que je voulais...

La question était une constatation claire et nette de la situation. En quelques sortes ils étaient un ménage à trois dont un intrus. La réaction de la jeune fille sembla mettre Dante mal à l'aise. La colère tomba et fit place à l'hésitation. Son esprit réfléchissait à la situation face à cet enfant qu'il devait considéré comme une gamine. Akemi en avait cure des sentiments de l'homme. Bien que ses yeux lui piquèrent un instant fugace, elle n'en laissa rien couler la tête enfouit dans ses genoux. Que les choses semblaient compliquées pour ce petit être à ressasser sans cesse des millions de questions, en en avait des migraines. Akemi observait ces 2 âmes se mouvaient dans le cercle de la vie, dubitative. Une symphonie musicale qui va crescendo mais qui ne meurt jamais si l'on en prend soin.

Un jour, ou peut être une nuit, 2 âmes se retrouvant en harmonie, se côtoyant, devisant de choses et d'autres, une alchimie parfaite de la vie ...

Un jour, ou peut être une nuit, 2 bateaux voguant dans la brume se croiseront sans jamais se rencontrer …

un soupir à fendre l'âme se fit entendre, levant le regard, la jeune fille fixa intensément l'amoureux de Kirara. Il venait de comprendre les agissement de la jeune Koori, et pour lui cela n'était que gaminerie. Elle sursauta à peine se demandant à quoi il y voyait des conneries de gamin. Serrant les poings sur le tissus de son pantalon, elle plissa les yeux et se releva d'un coup. Prête à en découdre avec ce malotrus, Akemi s'arrêta lorsqu'elle vit cette lueur dans les yeux de l'amoureux transis. La peur ! La peur de perdre l'être qu'il aimait le plus. L'intensité de son mépris cessa d'un coup.

Le vent se fit complice de l'instant présent en faisant pencher les arbres. Des feuilles voltigèrent dans le ciel tombant tourbillonnant avant de s'immobiliser et refaire ainsi partie de la terre nourricière. Symbole du cycle de la vie ! Fermant les yeux, Akemi laisse cette brise légère venir caresser sa peau laiteuse. La vie a plus d'imagination que n'en portent nos rêves ! Elle décida se qui devait être décider en son âme et conscience.

Elle fit une concession pour le cœur de Kirara ! Un baiser fugace fut déposé sur la joue d'un Dante médusé. Un rire cristallin retentit et la tornade à la chevelure blanche disparut.

Il était sans nul doute bien différent des autres hommes ayant jalonné la route des sœurs Koori. Celui-ci semblait tenace et honnête quant à ses sentiments. Pour le reste, la jeune fille n'en savait rien si ce n'est les rumeurs mais tant qu'il rendait son rayon de soleil heureux alors tout ira bien …

« A plus tard Danteeeeeeeee ! Hi ! Hi ! »

Elle partit en courant, riant et sautillant telle une sauterelle dans un champs de blé. L'avenir allait être encore plus amusant avec l'arrivée de Dante dans leur vie et cela présagé que du bonheur qu'on se le diseeeeeeeeeeeeee ^^

+ 7pts missions a chacun

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